L’Art Déco à Calais : Les 5 lieux à découvrir
Les années 1920 sont appelées les années folles. Un souffle d’optimisme arrive après des années de guerre. C’est là qu’apparait la vague de l’art déco. Cet art s’exprime dans de nombreux domaines dont le mobilier, la décoration, la mode, le cinéma et surtout l’architecture. À Calais l’art déco a aussi laissé une empreinte notable. Calais participe chaque année au Printemps de l’Art Déco dans une vingtaine de villes des Hauts de France. De nombreux événements et visites sont au programme. Une promenade dans le secteur de l’hôtel de ville de Calais permet d’avoir un premier aperçu de quelques trésors art déco…parfois cachés.
L’Hôtel de ville de Calais et sa ferronnerie Art Déco
La construction de cet édifice monumental de Calais XXL s’est achevée au début de la vague art déco. Ses briques rouges affirment son style régionaliste. En art déco le fer forgé est très utilisé. L’intérieur de l’hôtel de ville de Calais en regorge ! Dès l’entrée, une porte massive puis un tourniquet donnent sur l’accueil, éclairé par une verrière typique de l’art déco. Le majestueux escalier d’honneur en marbre voisine avec la balustrade en fer forgé où sont représentées grappes et feuilles de vignes. Chaque détail est très soigné. A l’étage, c’est le cas des volumineuses portes vitrées entourées de fer forgé. Grand lustre de l’escalier ou appliques, les luminaires regorgent aussi de détails. L’ensemble de cette ferronnerie inspirée de l’art déco est d’Aldabert Szabo. Les motifs végétaux sont à profusion, inspirés par la campagne hongroise, sa terre d’origine.
Hôtel de ville
L’immeuble Renardier
(7, rue Paul Bert)
Dans le vaste espace face à l’Hôtel de ville de Calais, un bâtiment de 1923 contraste face à la brique rouge dominante. C’est l’immeuble Renardier, du nom d’un architecte travaillant de concert avec son confrère Louis Debrouwer qui a réalisé l’hôtel de ville. Emile Renardier avait son cabinet au rez-de-chaussée de cet immeuble présentant une autre facette de l’art déco. Le béton incarne la sobriété d’une construction qui impose par sa hauteur. A nouveau, les détails ont leur importance. On peut remarquer deux mosaïques ornées de coquillages sculptés en bas-relief et deux bow-windows mettant la façade en valeur. Quant à la porte, elle est caractéristique de l’Art Déco.
Maisons des sœurs Paul
(8, rue Jean Jaurès)
Toujours aux abords de l’hôtel de ville de Calais, deux maisons jumelles de 1925 forment un ensemble symétrique. Quasi identiques, elles ont été construites pour deux sœurs. C’est une création de Roger Poyé, architecte de la ville de Calais. Il utilise des caractéristiques de l’art déco, dont la ferronnerie au niveau des portes. La brique rouge fait un clin d’œil au style régional de l’hôtel de ville de Calais. Malgré son état actuel, le bâtiment garde son cachet art déco avec ses portes et oculi (fenêtres rondes).
Ancien Automobile Club
(74, Boulevard Jacquard)
Ce bâtiment interpelle les regards ! Cet immeuble de bureaux d’une artère majeure de Calais date de 1938, vers la fin de la période art déco. Elle est réalisée par Roger Poyé, architecte de la Ville de Calais. Sur ce projet d’ampleur, il a collaboré avec l’architecte roubaisien Gustave Poubel. Les moyens de voyager se développent dans les années 1930 et donc l’assistance aux voyageurs. Il y a nécessité pour l’Automobile Club de se développer à Calais, qui accueille de nombreux britanniques. L’immeuble est en béton et la patte de l’Art Déco est évidente : pavés de verre, oculis, formes octogonales et surtout des fenêtres en forme de hublots qui font penser aux immenses paquebots transatlantiques de l’époque.
Ancienne pharmacie Poupelier
(4, Boulevard Jacquard)
Une autre signature de Roger Poyé, architecte de la ville de Calais durant cette période Art Déco. Des commerces souhaitaient eux aussi égayer leurs devantures. On retrouve ici donc vitraux, ferronnerie dans un ensemble réussi de briques jaunes et de briques vernissées au rez-de-chaussée.